Mycorhizes : le vrai du faux...
Est-ce une bonne chose de les utiliser ?
Définition des mycorhizes
Les Mycorhizes sont des champignons symbiotiques qui établissent une relation d’échanges avec les plantes via leurs racines. Ces champignons améliorent l’absorption de l’eau et des nutriments, en particulier le phosphore. En retour, les plantes fournissent aux champignons les sucres issus de la photosynthèse nécessaires à leur développement.
Le principal objectif de cette symbiose mycorhizienne est de renforcer la croissance des plantes, d’améliorer leur résistance aux stress abiotiques tels que la sécheresse et réduire les besoins en engrais. Les filaments fongiques stabilisent les agrégats du sol, améliorant ainsi la porosité, la rétention en eau et la circulation de l’air.
Source :.lejpe.be/category/ecole/institut-de-lannonciation/
Les pratiques défavorables aux mycorhizes :
- Bouleversement de la terre trop important dans les fosses de plantation: le tamisage ou remblais perturbe fortement les réseaux fongiques et réduit la capacité des mycorhizes à coloniser les plantes.
- Utilisation trop importante d’engrais minéraux qui rendent les plantes moins dépendantes des mycorhizes pour s’alimenter (surtout en début de cycle).
- Absences de végétation en périphéries des arbres qui diminue les populations mycorhiziennes car sans racines présentes au sol, celles-ci entrent en phase de survie en attendant des conditions favorables et la présence de racines.
Les pratiques favorables aux mycorhizes :
- Apport de matière organique qui accompagne les plantations. Celle-ci nourrit les champignons (sucres) rendant les nutriments plus facilement disponibles, ce qui conférent aux mycorhizes un rôle crucial dans leur absorption.
- Sélection de terre végétale issue de milieu colonisé (avec présence de végétation avant extraction, structuré et de texture grumeleuse qui permet une bonne aération des racines, favorables aux développements des mycorhizes et donc des racines (milieu aérobie indispensable (oxygène)).
Faut-il privilégier les souches endémiques ou
utiliser un inoculum commercial pour dynamiser les cultures ?
Au sein des pépinières de Tortefontaine, nous mettons l’agronomie au cœur de nos systèmes de productions.
Nous sommes aujourd’hui convaincus, après de nombreux essais, que pour la préservation de nos sols, l’apport régulier de matières organiques soigneusement sélectionnées nous permet de mettre en place naturellement des souches endémiques permettant une bonne croissance de nos arbres, une résistance aux stress abiotique et biotique et donc une reprise optimale des arbres en mottes déjà naturellement colonisés par des mycorhizes.
Nous effectuons de manière systémique l’enherbement des inter-rangs pour préserver la structure de nos sols et toujours dans un objectif de production de biomasse racinaire. Nous favorisons donc l’investissement en amont plutôt qu’après l’arrachage.
Annexe 1 : Analyse de sol de nos pépinières
Cependant, il reste indispensable d’apporter une rigueur sur les techniques de plantation et de préparation des fosses de plantations, qui interviendra en relais biologique dans la reprise de vos végétaux.
L’apport de mycorhizes commercial reste très délicat. En effet, elle peut permettre d’aider à coloniser votre milieu si et seulement si, tous les critères évoqués précédemment sont réunis. L’inoculum apporté se développera s’il est introduit dans un sol aérobie (oxygène), en présence de racines, et s’il a les éléments nutritifs nécessaires dans la fosse de plantation pour s’y nourrir et pouvoir fructifier.
De plus, il est très délicat de connaître quel type de population mycorhizienne (souches et espèces) sera adaptée à votre fosse de plantation. Comme dans tout milieu naturel, le milieu sera forcement plus favorable à certaines qu’à d’autres. Seule la mesure par le biais d’analyses laboratoires de la biomasse et de la diversité des espèces dans votre sol permettrait de connaître les souches commerciales à choisir.